La dépendance à l’alcool, plus communément connue sous le nom d’alcoolisme, fait référence à une maladie qui ne connaît pas de limites. Bien que les scientifiques et les chercheurs médicaux essayent depuis longtemps de désigner les facteurs génétiques, raciaux, socio-économiques ou de sexe qui peuvent prédisposer un individu à la dépendance à l’alcool, il semble que l’alcoolisme n’ait pas une seule cause unique et qu’il puisse toucher tout le monde. Dans la communauté médicale, la dépendance à l’alcool est classée comme une pathologie psychosomatique, ce qui signifie que les facteurs sociaux, psychologiques et comportementaux peuvent tous contribuer au déclenchement et à la progression de la maladie.
La dépendance à l’alcool peut se manifester de diverses façons. La sévérité, la fréquence d’utilisation ou le type d’alcool consommé peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre. Certains individus peuvent boire tous les jours, tandis que d’autres boivent incessamment pendant une période puis restent sobres jusqu’à la prochaine fois où le cycle reprend. Quelle que soit la façon dont la dépendance se manifeste, l’alcoolisme est généralement présent chez une personne qui s’appuie lourdement sur la substance et ne peut pas rester sobre pendant une période de temps longue.
Signes et symptômes
Il peut être difficile d’identifier les signes d’une dépendance à l’alcool. Contrairement aux substances illégales comme la cocaïne ou l’héroïne, l’alcool est une drogue utilisée – et abusée – couramment, disponible partout et acceptable dans la plupart des cultures. Elle s’infiltre souvent dans les situations sociales et est intimement associée aux concepts de fête, de récompense et d’amusement. Par ailleurs, les alcooliques deviennent généralement des experts pour dissimuler leur comportement vis-à-vis de leurs proches ou pour minimiser les conséquences négatives de leur consommation d’alcool. Pour déterminer si on peut parler d’alcoolisme, il est nécessaire de détecter la présence d’un ou de tous les comportements suivants :
- augmentation de la quantité d’alcool consommée ou augmentation de la fréquence d’utilisation ;
- tolérance plus élevée lors de la consommation ou absence de symptômes de gueule de bois ;
- augmentation de l’activité dans les situations sociales ou l’alcool est présent ou tendance à éviter les situations sociales où l’alcool n’est pas présent ;
- changements de fréquentations. Une personne alcoolique s’entourera pratiquement toujours de personnes qui boivent autant qu’elle
- aliénation vis-à-vis des proches
- dissimulation de l’alcool tel que dans un placard, la salle de bain ou dans d’autres endroits où personne ne peut le trouver ;
- dépendance vis-à-vis de l’alcool pour fonctionner ou se sentir normal dans la vie quotidienne ;
- augmentation de la léthargie, de la dépression ou déclenchement de problèmes émotionnels ;
- conséquences juridiques ou professionnelles telles qu’une arrestation ou une perte d’emploi.
Étant donné que la dépendance à l’alcool a tendance à être de nature progressive, il est important de détecter les signes avant-coureurs avant que la personne alcoolique ne souffre de conséquences négatives suite à la maladie. Si vous pensez qu’une dépendance est présente, il est préférable d’approcher la personne alcoolique et de lui faire part de votre inquiétude d’une manière encourageante.
Solutions de traitement
Le traitement d’une dépendance à l’alcool peut être un processus complexe et difficile. Pour que le traitement soit efficace, il est nécessaire que la personne alcoolique ait envie de s’en sortir. Il est généralement inefficace d’essayer de forcer une personne à arrêter de boire ou à envisager la possibilité de traitement. Le processus de rétablissement d’une personne alcoolique est un engagement à vie, d’entretien quotidien, et n’est pas un remède rapide.
Une option de traitement initial courante pour les alcooliques est un programme de traitement de la dépendance en ambulatoire ou à l’hôpital. Dans les cas sévères, un programme en hospitalisation allant de 30 jours à une année est nécessaire pour aider la personne alcoolique à supporter les symptômes de manque physique et les problèmes émotionnels qui peuvent s’ensuivre après l’arrêt de l’alcool.
Un grand nombre d’alcooliques se tournent également vers des programmes de rétablissement en 12 étapes telles que Alcooliques Anonymes. Toutefois, il existe d’autres groupes de soutien qui ne suivent pas le modèle en 12 étapes, telles que Smart Recovery ou Sober Recovery. Quel que soit le type de système de soutien qu’une personne alcoolique choisit, il est généralement important de s’impliquer dans au moins un. Les groupes de soutien peuvent aider une personne alcoolique à gérer les problèmes de sobriété dans la vie quotidienne.
En plus des programmes de désintoxication et des groupes de soutien à 12 étapes, une personne alcoolique peut également bénéficier d’autres méthodes de traitement, tels que la thérapie médicamenteuse, les conseils psychologiques ou les changements nutritionnels. En général, la dépendance à l’alcool est traitée au moyen de diverses méthodes et le traitement peut varier d’une personne à l’autre. Il est important que la personne alcoolique développe un programme de rétablissement personnel qui lui convienne et qui l’aide à rester sobre sur le long terme.
Attentes
Lorsqu’une intervention se produit au stade précoce de dépendance à l’alcool, le traitement a tendance à être plus prometteur. Toutefois, les dépendances de long terme peuvent également être traitées avec succès. Le danger qu’il y a à ne pas traiter une dépendance à l’alcool est que celle-ci a tendance à progresser rapidement. Par ailleurs, il n’est pas rare qu’une personne alcoolique ait des périodes de récidive, pendant lesquelles elle boit soit une fois, soit pendant une période de temps suivie d’une autre période de sobriété.
Les amis et la famille d’une personne alcoolique pourront bénéficier d’un soutien professionnel ou en s’inscrivant à des programmes tels que Alcooliques Anonymes. Le processus de rétablissement d’une personne alcoolique peut-être aussi difficile et douloureux pour les proches que pour la personne alcoolique. En fin de compte, toutefois, la sobriété est la responsabilité de la personne alcoolique. Il est important de ne pas accepter les comportements destructeurs et de maintenir des limites appropriées si la personne alcoolique continue de boire.
Ressources
Pour tout complément d’information sur l’alcoolisme ou pour aider un proche à trouver des solutions de traitement, il peut être préférable de parler à votre médecin. Il pourra vous diriger vers des programmes locaux dans votre région, tels que des centres de désintoxication ou des programmes à 12 étapes. De même, les organisations suivantes peuvent être utiles :
- Conseil national sur l’alcoolisme et la toxicomanie
- Institut national sur l’abus d’alcool et l’alcoolisme
- Institut national sur la toxicomanie
- Administration des abus de substances et des services de santé mentale
- DrugFree.org